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Publié le 26 janvier 2021 / Santé publique

L’Initiative de Lomé : bilan et avancées un an après son lancement

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Le 22 janvier 2021, S.E. Faure Gnassingbé, Président de la République Togolaise a reçu en audience M. Richard Amalvy, Directeur général de la Fondation Brazzaville venu lui présenter les résultats et les perspectives de l’Initiative de Lomé un an après son lancement.

Légende (de gauche à droite) : M. Richard Amalvy, Directeur général de la Fondation Brazzaville, M. le Professeur Moustafa Mijiyawa, Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique du Togo, Mme Fatoumata Binta Diallo, Représentante résidente de l’OMS au Togo, © Fondation Brazzaville.

Ce dernier était présent à Lomé, à l’invitation de M. le Professeur Moustafa Mijiyawa, Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, pour faire un point sur la mise en œuvre de l’Initiative de Lomé au Togo ; la coordination politique et technique de l’initiative au niveau des six pays signataires ; les perspectives du programme en termes de contenu et de partenariats. La visite a également permis un échange fructueux avec la représentante de l’OMS au Togo, Mme Fatoumata Binta Diallo, et son équipe.

Légende : Entretien de Richard Amalvy, DG de la Fondation Brazzaville, lors de la COP27, © La Voix de l’Environnement.

Une initiative sans précédent

Le samedi 18 janvier 2020, l’Initiative de Lomé, développée par la Fondation Brazzaville, a été officiellement lancée par S.E. Faure Gnassingbé, Président du Togo ; S.E. Yoweri Museveni, Président de l’Ouganda ; S.E. Macky Sall, Président du Sénégal, ainsi que par les représentants de S.E. Denis Sassou N’guesso, Président de la République du Congo ; S.E. Nana Akufo-Addo, Président de la République du Ghana et S.E. Mahamadou Issoufou, Président de la République du Niger.

 

Le sommet s’est conclu par la signature d’une déclaration politique engageant les états à lutter contre le trafic de médicaments falsifiés et de qualité inférieure (MFQI), à ratifier les accords internationaux existants et à introduire de nouvelles sanctions pénales contre les trafiquants. « C’est la première fois que nous, Africains, nous nous attaquons nous-mêmes au problème des faux médicaments, un fléau dont notre continent est la première victime et dont les conséquences sont dramatiques pour nos populations. L’Afrique doit s’engager dans la lutte contre ce trafic mortifère », observait le Président Faure Gnassingbé à l’issue du sommet.

 

« La Fondation Brazzaville est extrêmement fière d’avoir lancé cette initiative ; nous remercions les chefs d’État et les pays signataires pour leur engagement à long terme », déclarait pour sa part Jean-Yves Ollivier, Président Fondateur de la Fondation Brazzaville.

Les avancées de l’initiative

Depuis le Sommet, les différents ministères de la Santé ont été mobilisés par la lutte contre la pandémie COVID-19. Cette mobilisation a fait l’objet de plans nationaux impliquant plusieurs départements ministériels. L’approche retenue pour élaborer ces plans peut être la même concernant la conception et la mise en œuvre de plans nationaux de lutte contre les MFQI. La crise sanitaire comporte un risque d’aggravation du fait de la diffusion de produits pharmaceutiques falsifiés (anti-paludéens, tests, vaccins), qui appelle encore plus à l’urgence pour mettre en œuvre le contenu du projet d’Accord-Cadre.

 

À la demande des états signataires, la Fondation a réalisé un audit législatif afin d’identifier les failles législatives et de faire des recommandations d’amélioration au niveau national et d’harmonisation au niveau international. L’audit a été établi durant l’année 2020. La situation sanitaire liée au Covid-19 n’a pas permis la mise en place de séminaires de restitution qui se dérouleront, au niveau national, au cours du premier semestre 2021.

 

Une recherche a été également menée au mois de juillet pour identifier les brèches sur la chaîne d’approvisionnement pharmaceutique. Les effets de la corruption sur la chaîne d’approvisionnement nécessitent une action impliquant plusieurs départements ministériels au sein des pays et le renforcement de la coopération internationale. Les travaux réalisés montrent que si la problématique de la lutte contre les faux médicaments est une question de santé publique, elle concerne également la justice et l’état de droit au niveau national et régional. Il apparait que l’élaboration de plans nationaux pour lutter contre le trafic de faux médicaments incluant de nouveaux instruments juridiques soit la prochaine étape pour les états engagés.

 

En 2020, les parties concernées ont convenu de ne pas dupliquer mais de soutenir les accords internationaux pertinents existants et la ratification de l’Agence africaine des médicaments, ainsi que d’encourager d’autres États africains à se joindre à cette initiative. Pour ce faire, le 2 décembre 2020, le professeur Moustafa Mijiyawa et M. Richard Amalvy, Directeur Général de la Fondation, ont été entendus lors de la troisième réunion plénière du Comité des parties à la Convention MEDICRIME du Conseil de l’Europe. Le Togo, le Sénégal et la république du Congo devrait prochainement signer cet accord international.

 

En 2021, la Fondation Brazzaville continuera à apporter un appui technique aux ministères chargés de la santé publique.

 

Du mois de février au mois d’avril, M. le Ministre de la Santé du Togo et le Directeur général vont entreprendre une série de visites de coordination auprès des Ministres de la Santé des pays signataires afin de renforcer les moyens communs.

Légende : Rencontre entre Prof. Moustafa Mijiyawa, Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique du Togo, Mme Fatoumata Binta Diallo, représentante de l’OMS Togo et son équipe, ainsi que Richard Amalvy, Directeur général de la Fondation Brazzaville, © Fondation Brazzaville.