L’Afrique en marche.
Écouter. Comprendre. Agir.
Accueil > Actualités > Merck, le cercle diplomatique de Genève et la Fondation Brazzaville réunissent les acteurs de la lutte contre les faux médicaments

Publié le 16 mai 2023 / Santé publique

Merck, le cercle diplomatique de Genève et la Fondation Brazzaville réunissent les acteurs de la lutte contre les faux médicaments

Genève, 16 mai 2023 – Un dîner-débat de haut niveau a rassemblé à Genève de multiples acteurs de la santé publique, en amont de la 76e Assemblée mondiale de la Santé. Coorganisé par le Cercle Diplomatique de Genève, les laboratoires Merck, la Fondation Brazzaville, l’Africa Health Business (AHB) et l’Alliance Fight the Fakes, ce dîner-débat a fait se rencontrer des professionnels de la santé et de l’industrie pharmaceutique pour apporter des solutions à la problématique des produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés (PMQIF) qui, de par leur augmentation, entravent la disponibilité de produits médicaux sûrs et de qualité et menacent la sécurité des patients.

De gauche à droite : M. Greg Perry, Directeur général adjoint de IFPMA ; M. Richard Amalvy, Directeur général de la Fondation Brazzaville et la Dre Yukiko Nakatani, Sous-Directrice générale de l’OMS, © Merck.

Couverture santé universelle et leçons apprises de la Covid-19

La pandémie de Covid-19 a une fois de plus démontré que la santé universelle et la sécurité (CSU) sanitaire sont indissociables, en temps de paix comme en temps de crise. Les femmes, les enfants, les adolescents et les personnes les plus vulnérables sont prioritaires lorsqu’il s’agit d’assurer une couverture sanitaire équitable, car ce sont eux qui rencontrent le plus d’obstacles pour recevoir les soins nécessaires. L’un des principaux obstacles à la mise en place de la couverture sanitaire universelle à l’horizon 2030 est le problème crucial des produits et technologies de santé de qualité inférieure ou falsifiés, en particulier les médicaments. Bien qu’il s’agisse d’un problème mondial, les personnes vivant dans des contextes de revenus faibles ou moyens, en particulier dans les pays d’Afrique, sont les principales victimes de ces produits.

 

Le développement d’une population productive et en bonne santé, suppose que chacun ait accès aux soins de santé, c’est-à-dire à des produits de santé, des technologies et des médicaments sûrs et de qualité. Le directeur général de l’OMS, le Dr Tedros, a déclaré : « Ce n’est pas seulement la fourniture de services qui compte. La qualité de ces services est également vitale et importante. Il n’y a pas de santé publique universelle sans qualité. »

 

Le concept de couverture sanitaire universelle (CSU), qui stipule que chacun, partout, devrait avoir accès à des soins de santé de qualité et abordables, a été accepté par l’Assemblée générale des Nations unies le 12 décembre 2012. L’Assemblée générale des Nations unies 2023 sera notamment consacrée à la CSU, et il est nécessaire de mieux comprendre les opportunités et les défis pour l’atteindre, y compris l’importance des produits et des technologies de santé de qualité.

 

Organisé la semaine précédent l’Assemblée Mondiale de la Santé, le dîner-débat a exploré les défis, les opportunités et les pistes possibles pour lutter contre le fléau des produits et technologies de santé de qualité inférieure et falsifiés qui sapent l’aspiration mondiale à la santé publique universelle.

L’alliance stratégique se renforce

Au cours du dîner, les intervenants ont partagé un même message clé : « Sans confiance dans la qualité la santé publique universelle ne pourra pas être atteinte. »

 

Parmi les intervenants prestigieux, on comptait le Pr Frank Stangenberg-Haverkamp, Président du conseil d’administration du groupe Merck, la Dre Yukiko Nakatani, Sous-Directrice générale de l’OMS, chargée de l’Accès aux médicaments et aux produits de santé, S.E. Mme Marie Chantal Rwakazina, Ambassadeur du Rwanda à Genève, le Dr Michel Sidibé, Envoyé spécial de l’Union Africaine pour la création de l’Agence africaine du médicament (AMA), et le Prof. Dêlidji Eric Degila, spécialiste des Relations Internationales à Genève.

 

Le directeur de la pharmacie de la République de Guinée, le Dr. Oumar Diouhé Bah, a ensuite présenté les résultats de l’engagement des autorités de la transition en Guinée pour assainir le secteur pharmaceutique, notamment par une application ferme des textes de lois et par des mesures de saisies et de destructions des PMQIF.

 

Une table ronde animée par M. Greg Perry, Directeur général adjoint de IFPMA, a permis d’entendre une série de panélistes parmi lesquels le Dr Michel Sidibé ; M. Rutendo Kuwana, Chef d’équipe, Incidents et produits médicaux de qualité inférieure/falsifiés à l’OMS ; Dr Oksana Pyzik, Responsable de l’engagement mondial et Maîtresse de conférences à l’École de pharmacie de l’UCL ; M. Oscar Alarcón-Jiménez, Secrétaire exécutif de la Convention MEDICRIME du Conseil de l’Europe ; M. Richard Amalvy, Directeur Général de la Fondation Brazzaville ; Mme Géraldine Lissalde-Bonnet, Vice-présidente de GS1 Healthcare ; et le Dr Karim Bendhaou, Président du directoire Afrique du laboratoire pharmaceutique Merck. Les participants ont adressé une mention spéciale à Robert Blum, président et fondateur du Cercle diplomatique de Genève pour la bonne tenue de cet événement.

Photo des panélistes à la table rond mentionnée ci-dessus, © Fondation Brazzaville.

L’Alliance Fight the Fakes a profité de cette soirée pour lancer un appel à l’action pour que les médicaments de qualité soient un élément clé de la couverture sanitaire universelle (CSU).