La voix du Pape François pour plaider la préservation du bassin du Congo

Plus de quarante-deux années après le grand pèlerinage apostolique du Pape Jean-Paul II en Afrique et au nom du président congolais Denis Sassou N’Guesso, la ministre de l’Environnement a renouvelé la demande d’une visite du Saint-Père sur le continent africain dans le courant de l’année 2023.

Dans son encyclique Laudato Si, les enjeux de changements climatiques, de sécurité, de migration, de paix et de justice sont abordés par le pape François. Malgré le fait que le bassin du Congo représente à cet effet une superficie de forêt tropicale de 3,7 millions de km2 et des tourbières séquestrant au moins 31 milliards de tonnes de carbone, le bassin ne mobilise que 11% des finances vertes et bleues conjuguées.

« Nous ne pouvons pas serrer la ceinture, nous, pays de l’hémisphère sud, les pays africains, les pays du bassin du Congo, pour que le reste du monde respire. Les pays de la région rendent un service écosystémique au reste du monde », affirme Arlette Soudan-Nonault.

Elle précise également que la préservation de la biodiversité du bassin inclut intrinsèquement la protection des peuples de la région. La solution africaine pour le bien commun mondial est le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo :

– basé sur les principes de l’économie verte et bleue ;

– porté par la Commission Climat du Bassin du Congo de l’Union africaine regroupant 16 pays du bassin, avec le soutien du Royaume du Maroc ;

– domicilié à la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC).

Enfin, la ministre a appelé à la voix sacrée et au leadership du Saint-Père pour mobiliser la communauté internationale, et organiser un synode dédié à la préservation de ce régulateur climatique mondial.

« Le pape a été très sensible [à cet appel] », conclut-elle.

Lire l’article publié par Vatican News.