L’Afrique en marche.
Écouter. Comprendre. Agir.
Accueil > Actualités > Solutions africaines pour le climat. Appel à la jeunesse

Publié le 17 novembre 2022 / Environnement

Solutions africaines pour le climat. Appel à la jeunesse

Charm el-Cheikh, 17 novembre 2022 – La Fondation Brazzaville a conclu sa mission à la COP27 en invitant des représentants d’organisations de jeunesse africaines à débattre sur le thème « Solutions africaines pour le climat ». À cette occasion, elle était accueillie sur le pavillon de l’Organisation Internationale de la Francophonie qui avait opportunément ouvert un espace jeunesse durant toute la COP.

Légende : Modéré par Raoul Siemeni, Directeur général d’Afrique Environnement, le débat a permis un échange vif et très instructif, concluant sur la nécessité de se préparer d’ores et déjà pour la COP28 © Fondation Brazzaville.

Faire valoir le capital naturel et humain du continent

C’est lors de la PréCOP27 à Kinshasa, début octobre, que la Fondation a lancé une première enquête pour comprendre comment l’Afrique répond aux enjeux que lui pose le changement climatique, et comment elle contribue, également, aux défis posés par la transition climatique au niveau planétaire. Cette première consultation a confirmé la nécessité de changer de discours sur les capacités africaines, en reconnaissant que si les pays du continent sont parmi les moins pollueurs, ils sont aussi, par leurs ressources naturelles, les mieux placés pour répondre aux enjeux climatiques. Mais il semble que les pays non-africains soient toujours bloqués par des schémas mentaux obsolètes concernant le capital naturel et humain de l’Afrique.

 

Pour Mahamat, coordinateur d’une ONG promouvant les droits de l’enfant au Tchad, cela procède du fait que l’Afrique ne soit pas suffisamment impliquée dans les processus de décision multilatéraux. Un jeune scientifique congolais va plus loin : « Les pays pollueurs n’écoutent pas les suggestions des scientifiques africains », s’étonnant d’une forme de mépris pour les solutions apportée par le monde académique : « Même au sein du GIEC, nous cherchons les voix africaines ».

 

Makia, entrepreneuse guinéenne élue Miss Jungle pour avoir trouvé des solutions pour la reforestation, déplore que les projets qui réussissent ne soient pas mieux soutenus, une bataille permanente étant ouverte pour trouver les moyens pour agir.

Miser sur la primauté de la compétence africaine

Appelé à conclure le débat, le Directeur général de la Fondation, Richard Amalvy, a soutenu l’idée apportée par Albert, un universitaire congolais, d’imposer un changement de paradigme en relayant le message et l’image d’une Afrique de la réussite qui refuse le statut de victime et d’éternelle assistée.

 

Les ressorts du développement endogène requièrent le temps long pour produire leurs effets. Ils sont les plus à même de créer un impact pérenne et définitif. Le Directeur général a invité les participants à contribuer « au renforcement de la méthode de la Fondation Brazzaville, basée sur la primauté de la compétence africaine » en indiquant que son Président, Jean-Yves Ollivier, souhaite ardemment convier la jeunesse africaine à une série de « forum des solutions » dans le cadre des initiatives coordonnées par la Fondation sur les questions climatiques et celles liées à la santé publique.

 

Dans l’immédiat, la Fondation va conclure la consultation menée durant la COP27 qui visait à approfondir l’enquête conduite durant la PréCOP. Des résultats concrets seront partagés d’ici la fin de l’année avec tous ceux qui ont la capacité d’agir d’un point de vue politique, sociétal, économique et scientifique au niveau du continent.

 

Les participants se sont séparés avec une certitude : il faut d’ores et déjà préparer la COP28 qui se tiendra à Dubaï.

Légende : L’institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD) a été un facilitateur majeur pour faire entendre la voix de la jeunesse africaine durant la COP27, © Fondation Brazzaville.