Agir avec la jeunesse
L’Afrique a la population la plus jeune au monde avec plus de 400 millions de jeunes âgés de 15 à 35 ans. Ce capital humain en devenir doit être vu comme une ressource et non un problème. C’est la raison pour laquelle la Fondation Brazzaville souhaite d’une part intégrer la question du renforcement du capital humain dans l’ensemble des initiatives qu’elle soutient, et d’autre part ouvrir un forum des solutions de la jeunesse africaines.
Renforcer le capital humain
Selon un rapport de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, la composition démographique du continent est majoritairement jeune, les moins de 35 ans représentant près de 60 % de la population. Ressource et levier pour le développement, ils rencontrent divers obstacles : des compétences insuffisantes et un faible taux d’intégration dans le monde professionnel ; des problèmes de valorisation et de promotion de leur qualification ; des comportements discriminatoires liés à certaines pratiques culturelles qui prennent le pas sur les compétences dans le recrutement.
Le secteur privé a des difficultés à attirer et à identifier des jeunes diplômés spécialisés en raison de leur attrait pour les carrières administratives. Par ailleurs, les pays africains souffrent du phénomène de fuite des cerveaux qui voit de jeunes talents partir étudier et travailler à l’étranger, les rendant indisponibles pour les administrations nationales et les entreprises africaines.
En 2021 et 2022, avec le soutien de la Fondation IDeA, la Fondation Brazzaville a imaginé le programme « Jeunes talents africains » pour identifier, promouvoir et valoriser des jeunes africains et améliorer leur employabilité dans le cadre, notamment, de stage de professionnalisation. Ce programme permet également de renforcer le capital humain nécessaire à la réalisation des initiatives soutenues par le Fondation.
Ouvrir un forum des solutions de la jeunesse africaine
L’Union Africaine a élaboré plusieurs politiques et programmes de développement de la jeunesse au niveau continental. Au nombre de ces politiques, figurent la Charte africaine de la jeunesse, le Plan d’action de la Décennie de la jeunesse et la Décision de Malabo sur l’autonomisation des jeunes, qui sont toutes appliquées dans le cadre des divers programmes de l’Agenda 2063.
Lors de l’adoption de la Charte africaine de la jeunesse en 2006 à Banjul, le 1er novembre a été proclamé et institué comme “Journée africaine de la jeunesse”. Elle permet, chaque année, de promouvoir la reconnaissance des jeunes comme acteurs clés pour le changement social, la croissance économique et le développement durable dans tous domaines de la société africaine.
C’est dans ce cadre institutionnel que la Fondation Brazzaville souhaite ouvrir un espace de débat à des représentants de la jeunesse des pays membres de l’Union africaine pour débattre de thématiques touchant à leur vie quotidienne et à leur avenir, et leur proposer d’émettre des recommandations pour enrichir les politiques existantes.
Dans le domaine climatique, un premier échange a eu lieu lors de la COP27 à Charm el-Cheikh, le 17 novembre 2022.